Comment je me suis libéré grâce aux tatouages ​​corporels et aux piercings

Contenu

• Mon corps était un dépotoir d'attente pour mes parents et une tombe pour moi - j'ai dû me libérer
• Je suis entier et ici et libre

La santé et le bien-être nous touchent différemment. C'est l'histoire d'une personne.

Quand je suis entré dans ma maison avec une coupe de cheveux effilée pour la première fois, la porte d'entrée s'est ouverte et mon père m'a accueilli avec «Je suis bouleversé. Je n'aime pas ça. Pourquoi voudriez-vous faire ça à vos cheveux? " Pendant des années, j'ai parlé de me couper les cheveux mais mon père m'a ordonné de ne pas le faire parce qu'il "voulait que je ressemble à une fille".

Ma vie entière a tourné autour de cette déclaration «comme une fille»: m'habiller comme une fille, agir comme une fille et cuisiner parce que je suis une fille pour pouvoir «trouver un mari». Une fois, j’ai dit à mon père que le mariage n’était pas une priorité et il m’a forcé à promettre que je ne dirais plus jamais ça.

Tout au long de mon éducation, mes parents ont prêché: «Éloignez-vous des mauvaises personnes.» En tant qu'immigrants nigérians catholiques stricts, cela se traduit par: Ne rentrez jamais à la maison avec des modifications corporelles, des coupes de cheveux aux tatouages ​​en passant par les piercings ou nous vous renierons.

Pour eux, boire, fumer, faire la fête et avoir des tatouages ​​et des piercings feraient honte à la réputation de la famille. Les Nigérians ne sont que des réputations familiales - au point où cela compte plus que le bien-être émotionnel de leur enfant.

La pression constante de mes parents, les restrictions à ma liberté d'expression et le mépris de mes sentiments ont joué un rôle majeur dans l'aggravation de mon anxiété et de ma dépression.

Mon corps était un dépotoir d'attente pour mes parents et une tombe pour moi - j'ai dû me libérer

La prochaine fois que je suis rentré chez moi, j'ai eu un piercing au cartilage. Mes parents n'ont pas remarqué pendant deux jours avant dimanche matin après l'église. Je me tenais à côté de ma mère à la caisse quand elle l'a découvert. Elle était stupéfaite et bouleversée. Elle ne pouvait pas croire que j'avais l'audace de ramener mon oreille à la maison. Après que ma mère a dit à mon père, il a dit que je devais appeler ma mère avant de décider de faire quoi que ce soit. Depuis lors, chaque fois que je rentre à la maison, ma mère inspecte mes oreilles.

Ma prochaine tentative était un tatouage. Les tatouages ​​sont le tabou ultime. Un tatouage détruirait la réputation de la famille - mes parents seraient blâmés de «me permettre» de le faire - et nuire à mes chances de trouver un mari, brisant finalement un pont fragile pour mes relations avec mes parents. Mais j'en voulais toujours un. Quand j'étais à Philadelphie pour rendre visite à un ami, l'idée est venue comme une blague. Puis c'est devenu réalité.

En utilisant Canva, un outil de conception graphique en ligne, j'ai créé un tatouage inspiré des fanions de Danez Smith - l'un de mes poètes préférés de tous les temps - "Je pardonne qui j'étais". J'ai eu le tatouage sur le haut de ma cuisse et à ce jour, ce tatouage m'apporte une immense joie. C’est un rappel quotidien de ma liberté corporelle et une position puissante contre mon anxiété.

Voici la plus récente de mes libérations: les piercings nasaux. Les piercings au nez sont interdits chez moi et dans la culture nigériane. Vous serez considéré comme un enfant voyou. Tout au long de ma première année d'université, j'ai porté un faux anneau de nez parce que j'étais terrifiée par mes parents. C’est considéré comme une condamnation à mort chez moi. Mais quand j'ai découvert qu'il était possible de cacher un septum, j'ai su que je devais l'obtenir!

Chaque jour, quand je me réveille et regarde mon septum, je me sens de plus en plus proche de ma vérité la plus profonde et de moi-même. Le perçage du septum m'a fait sortir de l'ombre lourde du traumatisme non guéri de mes parents - et de ma dépression croissante. Je me suis retrouvé, un amant non binaire à l'esprit libre, sous les décombres de leurs angoisses au sujet de la réputation de la famille et de leurs tabous culturels stagnants.

Je suis entier et ici et libre

Toutes ces révoltes corporelles étaient des étapes vers une autonomie complète sur mon corps. Pendant des années, mes parents m'ont forcé à exister uniquement en fonction de leurs attentes et ont effacé mon sens de soi. Mais maintenant, mon corps m'appartient.