Ce n'est pas grave si vous voulez perdre du poids que vous avez pris pendant la quarantaine - mais vous n'en avez pas besoin

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C'est cette période de l'année. L'été est là, et pour ajouter à la pression normale que beaucoup d'entre nous ressentent déjà à cette période de l'année alors que les couches volumineuses se détachent et que les maillots de bain s'enfilent, c'est le fait que nous vivons également simultanément une pandémie mondiale qui a radicalement changé nos vies de multiples façons. Pour beaucoup d'entre nous, cela s'est également traduit par des corps qui ont peut-être une apparence et une sensation différentes de ce qu'ils étaient avant la pandémie.

En mars 2020, au début de la pandémie, j'ai déjà vu un changement dans les industries du fitness et de l'alimentation. Nous étions depuis un mois dans ce qui allait se transformer en plus d'un an de quarantaine pour beaucoup d'entre nous, et déjà, l'industrie de l'alimentation nous mettait en garde contre "l'obtention du COVID 15".

Maintenant, environ 16 mois plus tard, l'industrie de l'alimentation cherche à nous convaincre de récupérer nos corps pré-COVID pour l'été.

Les industries de la beauté et de l'alimentation sont investies pour nous dire que nous ne sommes pas assez et que nous avons besoin de quelque chose en dehors de nous-mêmes pour être digne et mériter l'amour. Ils s'attaquent à nos insécurités parce que plus ils peuvent nous convaincre qu'être dans un corps plus petit équivaut à être «en meilleure santé» ou que notre bonheur se situe de l'autre côté de la perte de graisse, plus nous continuons à dépenser notre argent durement gagné sur le "solutions" qu'ils sont censés offrir. En conséquence, 75 pour cent des femmes américaines interrogées par l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill approuvent des pensées, des sentiments ou des comportements malsains liés à la nourriture ou à leur corps. Pendant ce temps, l'industrie de l'alimentation est devenue un produit de 71 $. milliards par an dans l'industrie, selon CNBC.

Mais les régimes ne fonctionnent pas. Selon la National Eating Disorders Association, environ 95 pour cent des personnes à la diète retrouveront leur poids perdu dans 1 à 5 ans. Et cela a un coût important : le cycle du poids, la perte et la prise de poids constantes à la suite d'un régime, entraîne des effets néfastes sur la santé, notamment un risque plus élevé de décès, selon une étude publiée dans Le Journal d'endocrinologie clinique et du métabolisme.

L'industrie de l'alimentation n'a pas, et n'a jamais eu, nos meilleurs intérêts à l'esprit. Ils ne se soucient pas de notre santé. Ils sont préoccupés par une chose et une seule : leur résultat net. Ils nous font croire que le problème réside en nous : nous ne sommes pas assez disciplinés ; nous n'avons pas acheté le bon plan d'exercice ; nous n'avons pas trouvé la bonne façon de manger pour notre corps. Nous continuons à dépenser plus d'argent à la recherche de la seule chose qui nous aidera à vaincre une fois pour toutes la perte de poids, et ils continuent de s'enrichir à nos dépens.

Pendant tout ce temps, nous nous enfonçons plus profondément dans le désespoir et devenons continuellement plus mécontents de nous-mêmes.

Alors que je me réengage avec le monde et que je sors de la quarantaine, je rencontrerai mes amis et ma famille que je n'ai pas vus depuis longtemps, non pas avec jugement ou inquiétude quant à la taille et la forme de leur corps, mais avec gratitude que ils vivent et respirent encore.

Dans notre quête pour nous réparer et trouver les solutions à ces « problèmes », nous nous retrouvons souvent avec plus de problèmes d'image corporelle qu'au début. Cela nous laisse avec des relations compliquées avec la nourriture et l'exercice, et moins de confiance en notre intuition et en notre corps.

Pour beaucoup d'entre nous, nous avons passé l'année dernière avec un accès limité ou inexistant au gymnase. Nous étions plus sédentaires. Nous avons passé plus de temps seuls. Nous ne voyions pas nos amis et notre famille aussi souvent. Certains d'entre nous vivaient dans la peur et l'anxiété. Cela, combiné au traumatisme et au chagrin collectifs de l'année dernière, a probablement laissé certains d'entre nous se sentir plus gênés par leur corps et plus inquiets alors que les choses "revenaient à la normale". (Voir : Pourquoi vous pourriez vous sentir socialement anxieux en sortant de la quarantaine)

L'idée de voir des gens pour la première fois tout en étant conscient de nos corps changeants peut être troublante, en particulier dans une société phobique des graisses qui met tellement l'accent sur notre apparence. Même si nous pouvons reconnaître la nature nocive de la culture diététique, cela ne nous protège pas des réalités de la stigmatisation du poids qui existent dans le monde.

Cela dit, il est compréhensible que vous ayez du mal avec l'image corporelle en ce moment, surtout s'il s'agissait d'un combat avant la pandémie mondiale. Nous sommes constamment renforcés par des messages qui façonnent notre perception de notre propre corps et du corps des autres. Nous avons confondu l'idée de ce que signifie être « en bonne santé » avec un aspect physique, et nous stigmatisons les corps gras. Comprendre cette réalité est ce qui nous permet de voir la nature insidieuse de la culture diététique et, espérons-le, de commencer le processus de décolonisation active de nos esprits et de recherche de libération pour nous-mêmes. (Lire aussi: L'intersection de la race et de la culture diététique)

Alors que les températures augmentent et que vous enfilez vos vêtements d'été, vous constaterez peut-être qu'ils ne vous vont pas de la même manière. Je parlerai pour moi-même ; mon short de l'été dernier est certainement beaucoup plus ajusté qu'avant. Mes cuisses sont plus épaisses. Mon tour de taille a sans aucun doute gagné quelques centimètres. Mon corps est plus doux là où il était à nouveau défini.

Mais peu importe ce que vous ressentez pour votre corps, je vous encourage à faire preuve de compassion, de gentillesse et de tendresse. Votre corps a survécu à une année extrêmement difficile. Oui, c'est difficile, mais travaillons pour célébrer et apprécier le corps que nous avons en ce moment - dans sa forme, sa taille et son niveau de capacité actuels. (Commencez ici : 12 choses que vous pouvez faire pour vous sentir bien dans votre corps dès maintenant)

Je l'ai déjà dit plusieurs fois, et je continuerai de le dire jusqu'à la fin des temps ; votre corps est déjà prêt pour l'été.

Voici la réalité : vous pourriez passer toute votre existence à vous soucier de l'apparence de votre corps, et vous pourriez lui permettre d'obscurcir vos réalisations, de ternir vos réalisations et vos célébrations et d'assombrir vos expériences. Mais qu'il s'agisse d'une pandémie mondiale, d'une maladie chronique, d'un changement de mode de vie, de la naissance d'un enfant ou simplement du processus de vieillissement, tous nos corps continueront de changer. Ils ont été conçus pour cela. C'est inévitable.

Si je n'ai rien appris d'autre en vivant une pandémie mondiale, c'est à quel point notre existence est éphémère et imprévisible. Peu importe combien vous planifiez et essayez de contrôler, tant de choses ne se dérouleront tout simplement pas selon vos plans.

Quelle tragédie ce serait de passer les meilleurs moments, jours ou vie à se battre avec notre corps et à souhaiter que ce soit autre chose.

Si nous basons notre estime de soi sur l'apparence de notre corps ou sur ses performances, nous serons à jamais sur les montagnes russes émotionnelles de l'obsession corporelle et de la honte corporelle. Nous sommes intrinsèquement dignes parce que nous existons, pas à cause de ce à quoi nous ressemblons. Développer la capacité d'accepter radicalement notre corps et de reconnaître sa valeur intrinsèque est ce qui nous rapproche de la libération. (Voir : Pourquoi nous avons changé notre façon de parler du corps des femmes)

Nous méritons tous du plaisir et de la joie maintenant - dans nos corps actuels. Pas quand on perd quelques kilos. Pas quand nous atteignons le corps de nos rêves. En fin de compte, notre apparence est la chose la moins intéressante à propos de nous. Je ne veux pas qu'on se souvienne de mon apparence. Je veux qu'on se souvienne de ce que j'ai fait ressentir aux gens.

Alors que je me réengage avec le monde et que je sors de la quarantaine, je rencontrerai mes amis et ma famille que je n'ai pas vus depuis longtemps, non pas avec jugement ou inquiétude quant à la taille et la forme de leur corps, mais avec gratitude que ils vivent et respirent encore.

Quand je pense à mon propre corps et à la façon dont il a changé au cours de l'année écoulée, cela me rappelle qu'il s'agit d'un corps qui m'a permis de traverser une année extrêmement difficile et traumatisante. Je ne considère pas mon corps parfait, et peut-être que vous non plus. Mais j'ai arrêté de demander à mon corps la perfection il y a longtemps. Mon corps fait tellement pour moi, et je refuse d'être convaincu qu'il n'en vaut pas la peine ou qu'il a besoin d'être réparé ou qu'il a besoin de « se remettre en forme ». C'est déjà une forme, et la forme qu'elle a maintenant est digne de porter le maillot de bain et le short et le débardeur. (Voir : Pouvez-vous aimer votre corps et toujours vouloir le changer ?)

Oui, l'été est officiellement là. Oui, nous nous réengageons avec le monde d'une manière que nous n'avons pas faite au cours de l'année écoulée. Oui, notre corps a peut-être changé. Mais la vérité demeure, vous n'avez pas besoin de « vous préparer ». Refusez de permettre à tout le marketing insidieux de la culture diététique de vous permettre de croire le contraire. Vous êtes un chef-d'œuvre. Une œuvre d'art. Vous êtes magique.

Chrissy King est écrivaine, conférencière, dynamophile, coach de fitness et de force, créatrice du #BodyLiberationProject, vice-présidente de la Women's Strength Coalition et défenseure de l'antiracisme, de la diversité, de l'inclusion et de l'équité dans l'industrie du bien-être. Consultez son cours sur la lutte contre le racisme pour les professionnels du bien-être pour en savoir plus.

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